enlèvement à Londres ( Mission - Drago & Clara & Savannah & Harry )

Drago transplana dans une ruelle sombre annexe au chemin de traverse. Deux sorciers apparurent derrière lui, baguette à la main. Les mangemorts étaient de sortie cet après-midi là. Et ce n'était pas une bonne nouvelle.
Drago avait une mission. Les ordres étaient clairs. Il devait trouver n'importe qui, un jeune sorcier suffisamment innocent, l'enlever avec le moins de discrétion possible et l'emmener dans une bibliothèque, déserte en ce dimanche après-midi ensoleillé. Le but de la manoeuvre ? Faire réagir les résistants qui oeuvraient dans l'ombre, les forcer à montrer le bout de leur nez.
Drago s'avança à grand pas dans l'allée, sans même vérifier que ses acolytes le suivaient. Il avait avec lui Amycus Carrow et Augustus Rookwood qui avaient plus d'une fois fait leurs preuves. Mais cette fois ci, c'était à lui de faire ses preuves, car c'était lui qui dirigeait la mission. S'il réussissait à obtenir des informations précieuses, peut-être même des noms, il gagnerait la reconnaissance, il gagnerait la confiance, il gagnerait ce qu'il souhaitait plus que tout. Mais s'il échouait ...
Mais il n'échouerait pas.
Il ne pouvait pas échouer. Il avait un plan infaillible.
Les trois hommes débouchèrent sur le chemin de traverse. Une foule compacte se pressait, passant de boutique en boutique. Parfait. Plus il y aurait de témoins, plus vite l'information remonterait jusqu'aux membres de l'ordre ou aux soldiers, et moins il aurait à attendre.
Son regard fouilla la rue, cherchant sa victime, cherchant celui ou celle qui allait finir entre les griffes acérées des mangemorts. Il remarqua alors une petite silhouette qui ne lui était pas inconnue. Clara Lenoir. Il n'en espérait pas tant. C'était une jeune serdaigle, de trois ans sa cadette. Drago lui en avait fait baver durant sa scolarité à Poudlard. Elle était une de ces gamines qui se laissaient trop souvent marcher sur les pieds et que Drago se plaisait à martyriser durant ses heures perdues.
Il tenait là sa victime idéale. Levant sa baguette, il la pointa vers la jeune fille. Une incantation. Un éclair rouge. Et Clara s'effondra au milieu de la foule. Baguette levée les trois mangemorts s'avancèrent alors qu'autour de la jeune serdaigle, la foule s'agitait.

- Écartez vous !

En voyant les trois hommes, la plupart des badauds reculèrent. Mais pas tous. Une jeune femme semblait bien décidée à réanimer la pauvre élève. Elle avait sortit sa baguette et s'apprêtait à jeter un contre-sort. Rookwood ne lui en laissa pas le temps, et la pauvre femme s'effondra dans un éclair vert, morte pour avoir voulu sauver une gosse innocente. Un murmure de colère se propagea dans la foule. Drago lança un regard autour de lui pendant que le murmure se changeait en grondement. Rares étaient ceux qui appréciaient les méthodes des mangemorts.

- On se tire.

Il agrippa le bras de la jeune fille et transplana instantanément. Il se retrouva dans une nouvelle ruelle sombre. Mais cette fois, il était chez les moldus. Son maître n'avait pas choisit un lieu moldu innocemment. Les mangemorts ne craignaient plus de faire apparaître leurs pouvoirs au grand jour, même sous le nez d'une foule de moldus. Mais ce n'était pas le cas des résistants. Enfin, selon lui, car qui pouvait réellement savoir ce qui se tramait dans l'esprit des membres de l'ordre ? Et encore moins dans celui des Soldiers. Mais bon, le seigneur des ténèbres espérait que la proximité du monde non-magique fasse hésiter les sauveurs de la petite Clara à utiliser leur pouvoir, ce qui ne pouvait être qu'un avantage. Et puis, la deuxième raison qui l'avait poussé à choisir ce lieu, c'était que les trois mangemorts allaient devoir tuer quelques passants, pour laisser une trace de leur passage. Autant éviter de faire couler le sang de fidèles sorciers.
Drago récupéra la baguette de la jeune élève avant de la réanimer. Il lui laissa à peine le temps de reprendre ses esprits qu'il la força à se relever et, sa baguette pointée droit sur elle, lui annonça, d'une voix glaciale, dénuée de toute amitié, qui n'allait pas du tout avec ses paroles :

- Clara ! Je suis content d'être tombé sur toi. Cela faisait bien longtemps qu'on ne c'était pas croisé. Je t'ai manqué ? Oh je suis sur que oui. Poudlard doit-être d'un ennuie maintenant que je ne suis plus là.

Drago entendit un grommellement derrière lui. Ses compagnons s'impatientaient. Et ils avaient raison, ils n'avaient pas toute la journée non plus. Peut-être aurait-il le temps de jouer avec sa victime après.

- Bon, je t'explique ce qu'on va faire. Tu vas venir avec nous, sans faire d'histoire, et alors peut-être qu'on ne te tuera pas tout de suite. C'est d'accord ?

Il ne lui laissa pas le temps de répondre et l'agrippa par le bras pour la faire avancer, sa baguette toujours dirigée droit vers elle. Mais elle ne tenterait rien. Parce qu'elle n'était pas folle. Parce que au moindre mouvement suspect, elle pouvait voir sa misérable vie se terminer brusquement. Le petit groupe déboula sur une grande place, autour de laquelle se dressaient de nombreux bâtiments, dont la bibliothèque municipale. C'était jour de marché. Merveilleux. Tout commençait parfaitement bien. D'un même mouvement, les trois hommes pointèrent leur baguette vers la foule. Et puis, ce fut le chaos. Des moldus tombaient, morts sans savoir pourquoi ni comment. Les étalages de fruits et légumes volèrent en éclats. Des cris. La panique.
Bientôt la place se vida entièrement, et seuls les cadavres des malheureux qui n'avaient pas pu s'enfuir restèrent. Le marché qui, quelques instants plus tôt avait été un lieu convivial d'échange et de rencontre n'était plus qu'un affreux carnage. Drago fronça les sourcils. Peut-être en avaient-ils trop fait ? Mais le maître était certain que, même en sachant pertinemment qu'ils se jetaient dans un piège, les membres des deux organisations secrètes viendraient. Pour eux, l'important, c'était de sauver la pauvre gamine innocente, à tout prix. Même au prix de leur vie.

- Allez, avance !

Drago entraîna Clara vers la bibliothèque. Le petit groupe pénétra à l'intérieur. L'avantage de cet endroit, c'était qu'il n'y avait qu'une seule et unique entrée. Enfin, il y avait aussi une sortie de secours, mais un puissant sortilège la condamna. Ils n'auraient pas le choix.
Alors que Drago emmenait la jeune fille dans le fond de la pièce, les deux autres mangemorts entreprirent de sécuriser les lieux. Un périmètre de sécurité de quelques mètres autour du bâtiment fût mis en place. Si quelqu'un approchait, un cri résonnerait dans l'édifice, révélant la présence d'intrus. Combien de temps mettraient les sauveurs de la petite Clara à débarquer ?
Drago l'ignorait. Mais il était presque prêt à les accueillir.
D'un coup de baguette, il ligota la pauvre Clara qui se retrouvait prisonnière sans avoir rien demandé à personne.
Il la fit s'asseoir sur une chaise et entreprit de consulter les étagère qui l'entourait.

- Tu sais quoi ? Je pense que tu ne reverras jamais ton abrutit de frère ...

Son regard fût attiré par un roman qui dépassait légèrement des autres. « Le dernier jour d'un condamné » par un certain Victor Hugo.
Un léger sourire effleura les lèvres du jeune Malfoy alors qu'il sortit le livre de son étagère pour le montrer à Clara.

- Regarde ! C'est plutôt de circonstance non ?

Il fût coupé dans son élan par Carrow qui débarqua. Drago lui lança un regard interrogateur.

« Ils arrivent. »

Et en effet, à peine avait-il finit sa phrase, qu'un cri résonna, signalant l'approche d'intrus, signalant le début de tout.

- Très bien. Tenez vous près.

Carrow repartit d'où il était venu, allant accueillir les visiteurs avec toutes la courtoisie des mangemorts. Drago lui, resta prêt de sa prisonnière. Il ne fallait pas qu'elle s'échappe, elle était la seule carte dont il disposait pour obtenir des informations. Il ne voulait pas les tuer. Pas encore. Cachés derrière les étagères, ils n'étaient pas visibles de la porte d'entrée. Et Drago ne se révélerait que lorsqu'il jugerait le moment adéquat.
Il posa le livre sur les genoux de Clara avec un sourire mauvais :

- Lis le, pendant que tu en as encore le temps.

Le brouillard se dissipa peu à peu. La forme sombre s’approcha de Clara et avant qu’elle n’ait le temps de l’identifier, la jeune fille sentit un objet (une baguette ?) contre son cou. Encore dans les vapes, ce fut sans difficulté qu’on lui tira le bras, l’obligeant à se redresser. Maladroitement la gamine tenta un pas vers l’arrière pour prendre du recul et appréhender le cauchemar auquel elle contribuait. ‘’On’’ ne le lui permit pas. Perdue, assommée, son regard parcourut les lieux alentours à la recherche d’indice lui indiquant ce qu’elle faisait là. Peu à peu, ses yeux s’habituèrent au peu de lumière et elle put discerner le bout d’un trottoir. Elle se trouvait dans une rue sombre.

- Clara ! Je suis content d'être tombé sur toi. Cela faisait bien longtemps qu'on ne c'était pas croisé. Je t'ai manqué ? Oh je suis sur que oui. Poudlard doit-être d'un ennuie maintenant que je ne suis plus là.

Cette voix… Elle ne lui était pas si étrangère qu’elle l’aurait voulu. Alors que son cerveau liait le son à la silhouette sombre appartenant à son ancien harceleur, Drago Malefoy, il lui revient en mémoire les évènements passés.

Elle avait des achats à réaliser. De nouveaux manuels scolaires à récupérer faute d’avoir perdu les siens. Profitant des vacances, Clara avait décidé de passer au Chemin de Traverse. En début d’après-midi, son grand frère, Mathieu –majeur-, l’avait emmené jusqu’au lieu par transplanage avant de partir travailler au ministère. Avant de la quitter, il lui avait conseillé d’être prudente et lui avait indiqué de l’endroit où ils devaient se retrouver quatre heures plus tard. Il viendrait la récupérer. Un hochement de tête et les deux personnes s’étaient séparés. Entre eux les échanges étaient –dans la mesure du possible- silencieux. Ils se comprenaient sans à avoir à mettre des mots sur leurs pensées. C’était ainsi depuis qu’ils s’étaient retrouvés. Clara était plongée dans ses pensées vaguant de son enfance à cette année, tout en parcourant d’un pas lent et distrait les ruelles du Chemin de Traverse. La foule autour d’elle lui semblait lointaine et ce dont la jeune fille garde le souvenir avant de sombrer dans le noir fut une agitation particulière dans un coin de la rue et un éclair rouge. Puis plus rien. Noir. Ce n’était que plus tard qu’elle avait relevé -péniblement- ses paupières, sortant d’une somnolence involontaire. Ses yeux avaient parcouru l’espace autour d’elle essayant de coordonner les taches sombres autour d’elle à quelque chose de réel. Encore flou, sa vision s’était limitée à une silhouette. Cette dernière avait alors prit la parole lui révélant son identité. Drago Malefoy. Le sang de l’apprentie sorcière s’était glacé à cette annonce. L’ex-Serpentard avait pour habitude de servir de la pauvre gamine pour ‘’s’occuper’’ et montrer sa supériorité. Faible, la pauvre gamine ne pouvait rien faire pour se protéger. Elle avait prit l’habitude de l’éviter dans les couloirs du château. Certes ses efforts étaient dérisoires et Mathieu avait plusieurs fois tenté de mettre un terme à ses conflits, mais il avait fallu attendre que le Serpentard termine sa scolarité pour qu’elle soit réellement tranquille. Bien qu’elle ignorait ce que lui réservé son ancien agresseur, elle ne s’attendait pas à quelque chose de radieux. Ses soupçons furent confirmés lorsqu’il lui expliqua qu’il ne la tuerait peut-être pas si elle se laissait faire. Bien qu’elle n’eut en aucun cas l’intention de prendre la parole (elle était bien trop perdue pour cela), il ne lui en laissa pas le temps. Il lui agrippa une nouvelle fois le bras l’obligeant à avancer. Elle ne tenta aucune riposte parce qu’elle savait que ses efforts seraient vains. Elle se laissa donc guider, tête baissé au sol, traînant quelques peu les pieds. Ils arrivèrent sur une place éclairée occupée par des moldus. Certains d’entre eux furent surpris de voir débarquer ces trois hommes sombrement vêtus accompagnés de cette pauvre adolescente mal coiffée au les joues sales. Avant que quiconque eut le temps de réagir, les premiers corps s’écroulèrent au sol. Devant le massacre Clara réagit. Alors qu’elle était resté silencieuse et ‘’sage’’ jusque là, elle ne put retenir un cri d’effroi et de terreur. Son visage était détruit par la peur mais aucune larme n’avait trouvé la force de couler. La gorge nouée, la respiration coupée elle était incapable de fuir. De toute façon où pouvait-elle allé ? Sa baguette lui avait été confisquée et elle ne savait pas transplaner.
Le massacre terminé, Clara fut conduite dans une bibliothèque. Inutile de lui répéter deux fois les instructions, la jeune fille était terrifiée et obéissait sans protestation. Elle se retrouva assise et ligoté sur une chaise. Le regard vide, elle préférait fixer le carrelage au lieu de suivre son agresseur du regard. Ce dernier consultait les divers ouvrages des étagères qui les entourées.

- Tu sais quoi ? Je pense que tu ne reverras jamais ton abruti de frère ...

Aussitôt la phrase énoncée, la jeune fille redressa la tête braquant son regard vers le jeune homme. Son corps fut saisi de tremblements incontrôlables et avant qu’elle n’ait le temps de se calmer la pauvre fille éclata en sanglot. Non ! NON ! En parlant ainsi de son frère, Drago avait touché un point sensible. Et plus rien n’avait d’importance… Ainsi lorsqu’il lui indiqua un ouvrage, elle n’y prêta aucune attention. Elle pleurait, tremblait. Elle était faible et ne pouvait rien faire pour se défendre. Un des adultes vient annoncer l’arrivée d’autres personnes. Abattue la jeune fille ne réagit pas, trop occupé à pleurer toutes les larmes de son corps. Elle sursauta légèrement lorsqu’on lui posa le roman sur les genoux. Elle daigna y jeter un coup d’œil. Elle n’avait jamais lu ce roman mais Josiane Wingston, sa mère adoptive, enseignante, lui en avait vaguement parlé. Le roman relatait les dernières pensées d’un homme quelques heures avant son exécution. Clara se souvient alors que Drago avait parlé de « circonstance »… Etait-elle vouée à mourir ? A cette pensée, bien que ligotée, elle tenta de se recroqueviller sur elle-même pour pleurer en silence sur son triste sort.

Il était tard dans la matinée, l'université magique était calme. La plupart des étudiants étaient dans leur salle de classe, ce qui rendaient les couloirs vides et silencieux. Le bâtiment était si tranquille que l'on ne pouvait passer dans les couloirs sans être entendu ou aperçu. Habituellement, on pouvait se cacher plus ou moins facilement du fait que les couloirs sont pleins, mais pendant les cours s'était bien le contraire. Dans la matinée, sans prendre en compte les pauses, seulement quelques élèves en retard ou partant chercher quelques affaires pour leur classe passaient dans ces endroits déserts. Un ou deux professeurs sortaient de leur salle de classe, mais très rarement.
Savannah, elle, n'avait pas cours en ce jour. Elle avait donc décidé de rattraper son retard durant son temps libre, ce pourquoi elle se trouvait dans son dortoir universitaire, assise à son bureau. Les dortoirs, tout comme les couloirs de l'université, étaient vides. Quoi de plus normal dans la matinée ? L'étudiante en profitait donc et avait décidé d'allumer la radio. Elle régla la station au 112.8, afin d'écouter les nouvelles de la Radio Liberty. Une émission venait tout juste de commencer, et la voix féminine de « The Queen » retentit. Cette dernière parlait tout d'abord de la gazette, puis d'une triste nouvelle : les mange-morts venaient de kidnapper une pauvre élève de Poudlard. Savannah ne travaillait plus ses cours, toute son attention était tournée vers ce que disait « The Queen ». Sa concentration fut interrompue quand son hibou arriva à la fenêtre de son dortoir. L'étudiante se leva de sa chaise de bureau et s'approcha d'Eliona. Elle prit la lettre se trouvant dans son bec, et l'ouvrit :

Ma petite protégée,
Voici ta toute première mission, une innocente a besoin de toi dans la bibliothèque municipale moldue. N'oublies pas de te masquer le visage, un membre de l'Ordre te rejoindra.
Signé : Quelqu'un qui a confiance en toi.

Savannah était à la fois contente d'avoir sa première mission des Soldiers, mais elle était également anxieuse non seulement pour la difficulté que pouvait avoir la mission, mais aussi pour la victime des mange-morts. Elle câlina un peu Eliona, et reporta à nouveau son attention à la radio : « Comme je l'espérais, l'Ordre du Phénix et les Soldiers sont sur cette affaire. »
L'étudiante éteignit alors le poste, mit un masque assez ample pour que l'on ne la reconnaisse pas, changea sa tenue pour plus de discrétion, et transplana dans les rues moldue à un endroit où on ne pouvait l'apercevoir. La jeune femme se trouvait non loin de la bibliothèque. La rue était sombre, mais on pouvait remarquer de la lumière au bout de la ruelle. A terre, à la vue de tous les moldus présents, se trouvaient des victimes inertes des mange-morts très probablement.
Savannah ne souhaitait pas être vue, et l'affolement des moldus lui permit d'atteindre la bibliothèque sans encombres. Le bâtiment ne laissait discerner qu'une entrée. Elle n'avait donc d'autre choix que de passer par là. Elle prit sa baguette, et ouvrit la porte. Elle s'avança dans la pénombre et vit une lueur au fond de la pièce. La demoiselle n'apercevait rien d'autre que des étagères, mais elle entendit quelqu'un parler.

Lis le, pendant que tu en as encore le temps.

Ces paroles n'étaient sans doute pas adressée à la Soldier. Cette dernière attendait le membre de l'Ordre du Phénix, qui avait probablement plus d'expérience qu'elle.

Le matin-là, Harry s'était levé de bonne heure afin de se rendre à l'université avant le début des cours. Être un héros était loin d'être facile. Par moment, sa vie lui faisait penser à celle de Superman : devant cacher sa véritable identité et de combiner ses activités d'universitaire et de membre de l'Ordre du Phénix tout en éloignant tout les soupçons de ceux qui pourrait penser que "Adam Write" cache quelque chose.
Mais, contrairement à Superman, la "Loïs" de Harry était parfaitement au courant de sa véritable identité et de son secret et c'était un véritable soulagement pour lui. Comment aurait-il pu cacher pareil mystère à la fille dont il était follement amoureux ? Lorsqu'elle lui avait, elle aussi, révélé ses "loisirs" en dehors de l'université, il n'avait su masquer son étonnement - et sa fierté. Décidément, ils étaient fait pour être ensemble et sa Loïs correspondait plus à l'image d'une "SuperWoman".

Depuis quelques semaines, Harry n'avait pourtant pas pu effectuer de missions. Sirius lui avait expliqué que son identité serait compromise s'il faisait planer autant de mystère sur son identité. Alors, il avait du répandre le plus de chose sur lui. Ou plutot sur "Adam Write" et des choses totalement fausse mais qui pouvait éloigner les regards trop curieux. Il s'était aussi consacré à ses études, essayant d'oublier qu'il avait d'autres responsabilités plus importantes et sa frustration de ne pas pouvoir les accomplir. C'était donc dans le but de parfaire ses techniques en magie qu'il s'était dirigé vers la bibliothèque de l'université.

Ce fut en fin de matinée que lui parvint le terrible message. Sirius expliquait, dans une lettre à caractère codée que les mangemorts avaient encore sévis et que seul Harry était libre pour diriger cette affaire. C'était d'ailleurs étrange : Harry était persuadée que Rémus était libre et n'avait aucune mission pour le moment. Mais, loin d'être mécontent de pouvoir enfin se rendre utile, Harry n'avait pas contesté la sage décision de Sirius. Deux autres membres de l'Ordre l'accompagnait. Un homme, âgé d'une trentaine d'année qui avait rejoins l'ordre peu de temps avant et une femme qu'il n'avait jamais vu encore. Une nouvelle recrue peut-être ? Qu'est-ce qui pouvait bien occuper tant de membres de l'Ordre pour mettre deux nouvelles recrues sur une telle mission. Un instant, Harry se crispa à l'idée qu'il n'avait aucune idée de ce que l'ordre affrontait depuis qu'il avait été "écarté" pour protéger sa fausse identité.

Lorsqu'Harry arriva sur les lieux, il se heurta au dos de son partenaire "Soldier". S'excusant d'une voix aimable, il attendit que le Soldier se retourne pour le saluer. C'était une femme d'après ses formes mais le masque qui cachait son visage empêchait Harry de reconnaitre l'inconnue. Pour salut, il inclina la tête afin de ne pas parler et de ne pas faire plus de bruit que nécessaire.
Il se pencha ensuite vers l'endroit où se tenait sa coéquipière Soldier un instant plus tôt et distingua une touffe de cheveux blonds qu'il ne connaissait que trop bien. Un malfoy sans aucun doute ! Père ou fils ? Il le découvrirait bien assez tôt...
Toujours en silence, il fit signe aux deux membres de l'ordre de s'éparpillait et d'encercler le domaine. Seulement ensuite, il expliqua son plan à la Soldier en chuchotant :
" Notre priorité est de sauver la fille. Peut importe comment, nous allons la ramener saine et sauve. Le plus simple est de détourner l'attention et d'emmener la fille loin d'ici. Mais pour cela, il faut savoir combien il y a de mangemorts et les éloigner suffisamment... Tu sais déjà combien ils sont ? Ca pourrait nous faire gagner un temps précieux...."

HJ : Désolé pour le retard ! Problème d'internet -.-' J'ai pris la liberté de parler de la relation de Savannah et Harry =) Je repasserai corriger mes fautes plus tard.

Au moment précis où la porte de la bibliothèque s'ouvrit, Drago lança sur sa prisonnière un sortilège de mutisme, sortilège informulé bien sur. Le silence était son meilleur atout pour l'instant. Il était invisible et comptait bien le rester. Alors autant éviter de se faire repérer par une indiscrétion quelconque de la jeune fille.
L'adolescente pleurait. Les larmes glissaient sur son visage sans bruit, sans que personne ne s'en préoccupe. Elle était seule. Seule avec ses peurs et ses angoisses. Seule face à un groupe de mangemort qui se fichait totalement de sa vie. Comment Drago arrivait-il à rester imperturbable face au désespoir de la gamine ? Comment arrivait-il à la regarder pleurer tout en planifiant sa mort ? N'avait-il réellement pas de coeur ?
Jetant un coup d'oeil derrière l'étagère, il put apercevoir quatre personnes. Deux lui étaient inconnues. En revanche, il connaissait le jeune universitaire, qui étudiait dans la même filière que lui. Quand à la dernière personne, il ne pouvait savoir s'il l'avait déjà rencontré ou non puisque son visage était masqué. La seule chose qu'il pouvait affirmer, c'était qu'il s'agissait d'une femme. Une soldier ? Sans doute. Il n'y avait qu'eux pour cacher leur visage de cette façon. Drago eut un léger sourire en se souvenant que, quelques années auparavant, c'étaient eux, les mangemorts, qui devaient se cacher. Désormais, ils oeuvraient au grand jour et avaient poussé tous les adorateurs de moldus à vivre dans l'ombre, s'ils ne voulaient pas subir un sort funeste. C'était ainsi. La roue tournait. La chance passait d'un camp à l'autre. Il suffisait de peu de chose pour faire pencher la balance et modifier les choses. Mais dans tous les cas, la guerre éternelle ne cesserait jamais de faire rage. Parce que, au fond, chaque camp avait ses théories, sa vision du monde et ses arguments irréfutables. L'un voulait privilégier les sorciers, se venger des persécutions dont leurs ancêtres avaient été victimes, faire subir aux moldus ce qu'ils avaient du subir, il y avait des années de cela, et qui les avait forcé à vivre caché de tous. L'autre voulait ouvrir le monde à de nouveaux horizons, profiter de tous les avantages que pouvait apporter le monde moldu aux sorciers, placer chaque être humain sur un pied d'égalité. En fait, tous recherchaient un monde meilleur. Mais certain le faisait avec plus de douceur que d'autre. Certains préféraient pardonner les erreurs du passé plutôt que de rester ancrés dans une colère ancestrale. Et le combat qui se déroulerait se jour là ne serait pas différent des précédents, ni des suivants.
Drago observa les membres de l'ordre se disperser prudemment.
Les mangemorts étaient en infériorité numérique, ce qui ne faisait pas l'affaire du jeune homme. Mais tant pis. De toute façon, il n'avait pas besoin de nombreux mangemorts pour mettre son plan à exécution.
Rookwood et Carrow avaient prit soin de se mettre eux aussi hors de vue. Ils attendirent que leurs adversaires se mettent en place et, obéissant à un signal muet, ouvrirent les hostilités.
Les deux mangemorts lançaient des sortilèges de mort à tout va, tentant en même temps de rester invisibles. Il est difficile de viser en se cachant derrière des étagères de bouquins. Les jets de lumière verte n'atteignaient pas leurs cibles. En revanche, la bibliothèque en prenait pour ses frais. Drago entendait des piles de livres s'écraser par terre pendant que les étagères s'effondraient sur elle-mêmes et que les néons censés illuminer la pièce explosaient.
Le jeune Maloy détacha Clara et la força à se relever. Toujours muette et privée de sa baguette, la jeune fille ne pouvait pas grand chose contre lui. Cependant, il se pencha vers son oreille et souffla :

- Tente quoi que se soit, et tu es morte, compris ?

Satisfait par le visage terrifié de l'adolescente, il planta sa baguette contre son coup et la poussa devant lui. L'apparition de Drago devancé de sa prisonnière calma un instant les belligérants. Profitant de cette accalmie, le jeune homme lança :

- C'est elle que vous cherchez ? Je vous préviens, si vous voulez la récupérer vivante, il va falloir vous calmer !

Drago enfonça un peu plus le bout de sa baguette contre la gorge de la demoiselle. Allaient-ils prendre le risque de la voir mourir sous leurs yeux ? Sans doute pas. Ils savaient très bien que sa vie ne représentait rien pour les mangemorts et qu'ils n'hésiteraient pas à l'assassiner de sang froid. Et après tout, ils étaient venu la sauver.

- Posez vos baguettes par terre. Sans geste brusque. Vous avez trois secondes.

Drago était un peu seul contre tous. Mais il ne craignait pas de se prendre un sortilège. Clara lui servait de bouclier. Il ne pensait pas qu'il y avait quelqu'un d'assez fou dans cette salle pour l'attaquer, tout en risquant de toucher la jeune fille. Et dans tous les cas, il savait que, planqués derrière les étagères, ses deux acolytes étaient prêt à intervenir. Roockwood surveillait ses arrières, et Carrow jetterait un sort sur le premier qui tenterait quelque chose. Et surtout, au moindre mouvement suspect, Drago n'hésiterait pas à en finir avec Clara.

- Un !

Le jeune homme observa ses adversaires. Une question le taraudait. Qui était la femme masquée ? Il le découvrirait, il se le promettait. Elle ne partirait pas d'ici sans qu'il n'ait vu son visage, foi de Malfoy.

- Deux !

La tension était à son comble et on entendait presque ronfler les tambours de guerre, messagers de mauvaise augure, annonciateurs du combat à venir, menaces qui brisaient la quiétude de ce lieu sacré, temple des livres et sanctuaire des lecteurs.

- Trois !